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Les substances anti-stress de l'Armée US
L'une des substances naturelles les plus étudiées pour prévenir stress et anxiété s'appelle tyrosine. Cet acide aminé est le précurseur de trois messagers chimiques très importants : la dopamine, la noradrénaline et l'adrénaline. L'Armée US a conduit plusieurs études sur la tyrosine pour tester son efficacité dans des situations de stress. Conclusion ? Bonne pour le service !
La réponse médicale à l’anxiété et au stress, c’est en général la prescription de benzodiazépines, la plus connue des molécules tranquillisantes. En France, un tiers environ des personnes traitées consomment des benzodiazépines depuis plus d’un an.
Les benzodiazépines augmentent l’action du GABA, un neurotransmetteur du cerveau. Le GABA est un sédatif naturel qui ralentit l’activité électrique de certaines régions cérébrales. Les benzodiazépines se lient à des récepteurs des cellules nerveuses, qui sont différents des récepteurs GABAergiques. Mais leur présence potentialise les effets du GABA. Pour vous faire une idée du mécanisme d'action des benzodiazépines, imaginez que le GABA soit une clef, que le récepteur au GABA soit la serrure, et que la molécule de benzodiazépine soit le lubrifiant.
Ces anxiolytiques ne sont que des «masques», des médicaments qui se contentent de gommer les manifestations de l’anxiété, mais n’agissent pas sur le système nerveux autonome. Leurs effets sont toujours temporaires et il existe toujours un risque de dépendance : un traitement à long terme semble diminuer la sensibilité nerveuse aux effets du GABA et induit des changements au niveau des sites récepteurs des molécules de benzodiazépines, qui pourraient expliquer les mécanismes de dépendance. Par exemple, 80 à 100 mg de Valium par jour peuvent entraîner une dépendance en l’espace de 6 semaines. Les personnes âgées et ceux qui ont dans le passé abusé de drogues sont particulièrement sensibles à ce phénomène de dépendance.
A cause de ces phénomènes de dépendance, certains patients traités aux benzodiazépines ont d’énormes difficultés à renoncer à leur médication. L’arrêt des benzodiazépines peut déclencher une série de manifestations désagréables : insomnie, anxiété, irritabilité, fatigue, migraines, douleurs musculaires, tremblements, troubles de la concentration, nausées, perte de l’appétit, dépression.
Tyrosine, stress et anxiété
Il n'est pas toujours facile d'éviter une situation stressante, c'est-à-dire le passage en phase 1. Cette phase, on l'a vu, n'est d'ailleurs pas celle qui fait peser le plus de risques sur l'organisme. Dans certains cas, elle est même salutaire. En revanche, les manifestations hormonales qui accompagnent la phase 2 ne sont pas désirables. La sécrétion d'ACTH déclenche un afflux de cortisol, lequel peut avoir des effets désastreux sur les fonctions immunitaires et l'activité de plusieurs organes, sans parler des troubles du comportement, baisse de la libido en particulier. Lutter contre le stress, c'est donc limiter le séjour en phase 2. Sur le plan biologique, c'est rechercher un moyen de diminuer les sécrétions d'ACTH, et donc de cortisol, qui suivent un événement stressant.
Dans une situation stressante (phase 1), les neurones dopaminergiques et surtout noradrénergiques (ceux qui synthétisent, stockent et utilisent la noradrénaline comme neurotransmetteur) sont activés, ceux de l'hypothalamus en particulier. Mais cette stimulation provoque l'épuisement rapide des réserves de noradrénaline[i].
Pour résumer :
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Certains chercheurs ont ainsi émis l'hypothèse qu'il existerait de fait un axe de régulation reliant l'hypothalamus et ses neurones noradrénergiques d'une part, et la glande pituitaire d'autre part, dont vous vous souvenez qu'elle contrôle la sécrétion d'ACTH. Selon cette théorie, l'épuisement de la noradrénaline entraînerait une augmentation de la sécrétion d'ACTH et donc de cortisol, caractéristiques des stress de phase 2.
Voilà la théorie. Si elle a quelque valeur, elle offre de vastes perspectives. On peut en effet imaginer qu'en évitant aux neurones noradrénergiques d'atteindre l'épuisement, on tiendrait un moyen de diminuer les sécrétions d'ACTH et de cortisol, donc de basculer en phase 2.
Or, vous n'avez pas oublié que la noradrénaline est synthétisée à partir de tyrosine, un acide aminé. Des suppléments de tyrosine pourraient-ils, lorsqu'ils sont pris pendant la phase 1, faire précisément cela : maintenir la noradrénaline à un niveau suffisant et éviter qu'elle ne s'effondre ? Ou si vous préférez : la tyrosine peut-elle diminuer les manifestations du post-stress caractéristiques de la phase 2 ?
Le docteur Hendrik Lehnert a montré que chez l'animal soumis à un stress (chocs électriques), des suppléments de tyrosine prévenaient effectivement l'épuisement de la noradrénaline dans plusieurs régions du cerveau[ii]. En fait, la conversion de noradrénaline à partir de la tyrosine se révèle alors particulièrement significative, bien supérieure à ce qu'elle est habituellement. On l'explique par les réactions qui ont lieu à l'intérieur du neurone même. En effet, en période de stress, l'enzyme qui transforme la tyrosine en dopamine et en noradrénaline (tyrosine hydroxylase) se découvre une puissance de travail qu'on ne lui connaissait pas. Elle qui est proche de la saturation en temps normal, se montre dans ces conditions capable de produire ces deux neurotransmetteurs en quantités sensiblement supérieures[iii]. Du coup, pour peu que le carburant, tyrosine en l'occurrence, soit apporté en doses suffisantes, il est possible de prévenir l'épuisement de la noradrénaline.
Mais Lehnert a conforté encore la théorie, en prouvant que les suppléments de tyrosine sont capables, toujours chez l'animal soumis à un stress, d'atténuer les sécrétions d'ACTH et de cortisol[iv]. Les effets de la tyrosine sont encore plus nets lorsque l'alimentation est riche en protéines.
La tyrosine a été testée à de nombreuses reprises chez l’homme (en général des militaires soumis à des stress aigus). Elle a démontré, à la dose de 100 mg/kg administrés sur une période de 40 minutes, son efficacité dans des situations de stress tells que hypoxie, froid, pression négative des membres inférieurs (une technique qui simule le stress gravitationnel), stress psychologique. [1]Le très officiel Institut de Médecine des Etats-Unis d’Amérique a conclu de ces études que la tyrosine possède des effets protectifs sur les paramètres cardiovasculaires et comportementaux parce qu’elle prévient l’épuisement des catécholamines centrales et périphériques provoqué par le stress aigu.
Dans cette expérience, on a mesuré les effets de la tyrosine sur des parameters lies au stress. Le stress consistait à exposer des hommes à une combinaison d’hypoxie (4,200 m et 4,700 m) et de froid (15°C). Les astériques indiquent le degree de signification statistique (*, P<0.05; **, P<0.01). Les resultants sont des moyennes. « CA » signifie catécholamine. Source: Banderet and Lieberman (1989), used with permission.
L‘exercice, un anti-stress
Selon l'Arizona State University, les personnes qui font du sport présentent une réponse faible aux situations de stress : elles ont tendance à sécréter moins d'adrénaline que les sédentaires. Le sport étant un facteur de stress pour le corps, des séances répétées agiraient comme des «vaccins» et augmenteraient les capacités du sportif à faire face aux autres formes de stress. D’après le docteur Farquhar, de l’Université de Stanford, «il semble que les neuro-hormones soient modifiées par l’activité physique, ce qui peut se traduire par un changement psychique. Après l’exercice, les muscles sont aussi décontractés que si l’on avait administré une dose de tranquillisant. Le niveau de contraction musculaire est un indice majeur du niveau de tension psychique.» On a montré que l'exercice physique se traduit par une augmentation du tryptophane cérébral, donc de la sérotonine, dont on connaît les effets relaxants[v].
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[1] Banderet, L.E., and R.L.Burse 1991 Effects of high terrestrial altitude on military performance. Pp. 233–254 in The Handbook of Military Psychology, R.Gal and D.Mangelsdorff, eds. New York: Wiley.
Banderet, L.E., and H.R.Lieberman 1989 Treatment with tyrosine, a neurotransmitter precursor, reduces environmental stress in humans. Brain Res. Bull. 22:759–762.
Dollins, A B., L.P.Krock, W.F.Storm, and H.R.Lieberman 1990 Tyrosine decreases physiological stress caused by lower body negative pressure (LBNP). Aviat. Space Environ. Med. 61:491.
[i] Weiss, Goodman, Losito, Corrigan, Charry, Baily, Behavorial Depression Produced by an Uncontrollable Stressor Relationship to Norepinephrine, Dopamine and Serotonin Levels in Various Regions of Rat Brain, Brain Research Reviews, 3 : 167-205, 1981.
[ii] Lehnert, Beyer, Hellhammer, Amino Acid Control of Brain Catecholamine Synthesis and Release and Anterior Pituitary Functions, in Endocrine and Nutritional Control of Basic Biological Functions, pp. 175-190, op. cit.
[iii] Wurtman, Effects of Dietary Amino Acids, Carbohydrates and Choline on Neurotransmitter Synthesis, Mount Sinai Journal of Medicine, 55 : 75-86, 1988.
[iv] Lehnert, Beyer, Reinstein, Richardson, Wurtman, Relationship Between Pituitary ACTH Content and Hypothalamic Catecholamines in the Rat, Research in Experimental Medicine, 189 : 289-293, 1989.
[v] Curzon, Availability of Amino Acids to the Brain, op. cit.
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oula ça demande une petite ecplication inerprétation