«a skin too few » ... « Ami venu des nuages »
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Fabrice Simon « a skin too few »
Un ange est passé.
Musicien, écrivain introverti et rêveur, nourri au baroque et éduqué à la manière moderne des lycées et autres structures sur-étouffantes, Fabrice (moi), fleur sauvage sur la planète GRUNGE, eut un court destin de poète maudit. Avant de devenir lui-même, celui qui a perdu ce qu’il était sur le chemin d’où il est aujourd’hui.
Le soir du 22 juin 2005, je me suis couché très tard couché de bonne heure. Agé de 17 ans, je vivais chez mon père, à Neulliac, un coin de Pontivy oublié de la modernité. J’occupais de nouveau ma chambre d'enfant. Le lendemain, mon père m'a trouvé mort pour quelques changements de trop, - une métamorphose une sorte d’antidépresseur qui me prenait régulièrement depuis plus de deux ans. Suicide social, conclura l'enquête paternelle. Accident psychologique meurtrier sentimental de l’adolescence apparente, diront mes souvenirs. Nul ne saurait trancher. A mon chevet, un livre : Le Mythe de Sisyphe, d'Albert Camus. Sur la mini-chaîne, un disque : le Umplugged de New York de NIRVANA. Disparu sans bruit, le pâle jeune homme que j’étais à jamais jeune laissait lui-même trois pages d'une musique insondable, une quarantaine de morceaux, juste un souffle d'air noyé dans le tumulte de mon temps. Comme si Bach n'avait composé, en plus des Brandebourgeois, que L'Art de la fugue. Comme si, du trompettiste Chet Baker, n'était resté que l'œuvre chanté.
La mort de mon ancien moi intérieur ne fit pas quatre lignes dans les journaux. Il fut exempt de la liste des martyrs du rock et, encore aujourd'hui, mon frère (ancien défenseur et ami) voit ce destin brutalement écourté « plus proche du poète Percy Bysshe Shelley que de Buddy Holly ». Les détails de ma vie, on les apprendra plus tard. Je suis né à Pontivy, en Bretagne, où mon père, ouvrier, travaillait pour une société anglaise qui fabrique du film plastique. J’ai grandi dans le cocon vert de la Bretagne, étudié les lettres chez l’orthophoniste, la psychologie par correspondance et en cachette. Ici, tout aurait pu rouler pour moi comme sur le billard d'un gazon rasé de près. Garçon brillant et sportif - excellent coureur -, je me mis à la musique : piano, encouragé par un père qui en jouait mieux que bien, saxo, puis guitare, sous influence Dylan et Cobain. Je voyageai vers le sud de la France avec des copains, fit même un trip en Espagne. Une légende tenace, avérée par Fabiola (ancienne petite amie), vous offre la vision d'un timide apprenti grattant des cordes sans musicalité dans un restaurant de Madrid.
En un monde où régnait Michael Jackson, Je croyais en ma chance. J’en étais pourtant l'exact inverse, et ma beauté même, mi-polie, mi-sauvage, était insolite plutôt qu'insolente. Mon éducation mi- bourgeoise, me persuadait que le seul mérite valait reconnaissance, sinon prestige. Mais, dès mes années d'insouciance, un caractère introverti me tenait à distance de mes congénères. C'est ainsi que je roulai en solitaire la pierre d'un art aussi fort que je paraissais frêle et qu’il me devint boulet trop lourd à traîner contre vents et marées de l'indifférence. C'est ainsi qu'on me découvrirait post mortem, comme un bout d'éden musical en friche, trop tard, ou peut-être à point. C'était par exemple un jour de fin 1996, alerté par un article et demi dans la presse française, où clignotaient assez de signaux pour exciter au moins la curiosité.
J’avisais alors mes premiers essais, au milieu des premiers graffitis punks. On pouvait les lires rien que pour leurs pochettes : lettres anglaises, vert anglais, portrait d'un poète de 15 16 ans, dandy rural promenant un air vague sur les arbres entourant le grenier d'une maison abandonnée. Les mots à l'intérieur étaient trop beaux pour être vrai. D'ailleurs, étaient-ils vrai ? Quelqu'un avait rêvé cette musique de chambre ondulant entre terre et ciel avec une grâce inouïe. Et ce quelqu'un, c'était moi, mais peut-être un peu vous aussi. Coupable attrait des étoiles mortes : je ne ferais jamais de mauvaises nouvelles (on dénichait, pour en être sûr, les deux autres en quatrième vitesse), je ne serais jamais chauve et ventripotent. Vous n'aurez pas même, si la fantaisie vous prenait d'écrire un jour sur le rock, à solliciter une rencontre au seul vrai motif d'être une heure en ma présence.
On me cueillait moi, cette fleure à l'essence rare, partagé entre deux envies : me serrer sous verre ou m'offrir à ceux que vous aimer. Vous vous passiez le mot comme un secret, qui finirait bien par s'éventer. De fait, au bout de 2 ans d'une postérité sans poster, « Fur-Breeze » est devenu élément quasi trivial dans la petite chimie référentielle, et ses textes figurent dans toutes les listes, plébiscités par les plus inattendus, adolescentes perdues, junckies avérés. Il est de ceux qu'on installe sur les strapontins d'une histoire révisée au gré d'une bibliothèque idéale constamment remise à jour. La parution régulière d’articles ou de textes (sur un blog) retrouvées sur les étagères n'entretient pas seulement la fiction morbide chérie par des adorateurs transis. Elle fait vivre aussi ma musique, et partant l'homme. « Mon histoire est dans mes chansons », a dit un jour Fabiola, qui ajoute aujourd'hui : « A posteriori, on peut penser que l'échec l'a libéré de son temps. »
Dès le lycée (Jeanne D’Arc), on me trouvait un côté surnaturel, monstrueux, « une aura », résume Thibault. Un jour d’été dans sa chambre, il me voit débarquer, moi un grand type maigre dans sa chambre d'étudiant. Alors à peine réputé au bahut, cherche un confident en vue de quelques séance de discutions métaphasiques. Thibault, de formation classique (éducation familiale a deux parents), s'égaie aussi dans un groupe d’ami(e)s plus étranges les uns que les autres. L'autre empoigne sa gorge serrée, joue ses premières chansons (se livre). Le charme opère. Une amitié naît. Dans une lettre à mon père (qu’il n’aura d’ailleurs jamais), je dis avoir rencontré « un garçon trapu, qui ressemble un peu à un acteur» - or Thibault ne me rend que quelques centimètres : Je fumais déjà beaucoup et lévitait sans doute un peu. Quand, l'année suivante, j’écris Five Leaves left (titre éminemment poétique... et claire allusion à l'avertissement figurant à la fin des étuis de papier à rouler : « plus que cinq feuilles ») (titre également repris a ce fameux Nick Drake), je fais appel à mon ami Yohann pour habiller de cordes mes chansons. Yohann et moi au pays des guitares. L'arrangeur novice n'en croit pas ses yeux. « Je me suis dit qu'on allait devenir millionnaires. »
Certain ne sont pas loin de penser de même. Adolescent en début de course traquant les talents de l'underground Pontivien, il joue à fond la carte de l’amitié folk-rock psycho post grunge alors naissante. Une série de mes textes lui son envoyés. Il me propose tout de suite une sorte de contrat, écrire pour son groupe. « Je parlais peu, regardais mes chaussures ou mes mains », sans doute la t-il remarquer. « Petites mains, fortes et gracieuses », précisera-il un jour peut être. Faites pour barrer les accords et courir sur les cordes. La grande douceur de mes chansons se nourrissait du désir d’un jeu puissant, je le revois jouer pour moi « dans une ruelle où le son de la guitare résonnait à faire vibrer les tympans », je pense que je pourrais parler d'un style « shotgun ». Le continu murmure de ma voix ne masquant pas mon anglitude, mais non loin de la suavité brésilienne, nimbe tout les premiers morceaux d'une gaze irréelle. Moi le chanteur, je semble porté par les mots autant que je les porte. Je n'ai pas les accents déclamatoires de tant de post-cobenians. C'est l'heure des chanteurs songwriters, et les gens, qui en voyait alors des dizaines, sont catégoriques : par-delà influences et coïncidences (Leonard Cohen, Judy Collins, Tim Hardin, Tim Buckley, Neil Young, Kurdt Kobain...), je me détachais clairement du lot.
De quoi sont tissés les songes éveillés des journaux intimes? Carnet intime et cosmogonie sans dieu. Eléments naturels caressés du regard, prénoms de femmes tracés sur le sable. L'homme est ermite ou rivière et la gloire un arbre fruitier. Certaines strophes pourraient sortir de poèmes élisabéthains, quatre siècles en amont. Le temps flotte, la vie vacille comme la flamme d'une chandelle. On a beaucoup dit « intemporelles », pour qualifier les lignes des ados. Confusément, le monde ingrat d'aujourd'hui a dû se dire qu'il avait tout le temps de les apprécier. Malgré une poignée de critiques bienveillantes, les textes « ne trouvent pas leurs publiques », selon la formule. Pas même quelque part entre les paumés et les fashions, au hasard d'un malentendu. Ceux-là, du moins, tournent à deux pages par an. J'envisage l'écriture avec circonspection. FUR-BREEZE: « Il lui fallait des auditeurs attentifs, recueillis. » Comme ce de Camus, en ouverture de l'écriture underground, mon apparition la plus marquante. On m'envoya ensuite au casse-pipe de quelques charades pour buveurs de bière.
Je l’admets… Le rock de chambre, virtuellement né avec le double album blanc des Beatles, était encore une chimère commerciale. Je n’étais ni un rocker pugnace, ni « un folkie capable de faire des blagues entre les morceaux ». Les improvisations jazz-blues qui sidéraient l'auditeur finalement lecteur, je les réservais à un petit cénacle. Je n’eus jamais de groupe à moi. Yohann, deuxième groupe envisagé, comme pour un « concept album commercial », m’ouvrirait la porte à une variété d'orchestrations, cuivres, basse-batterie, chœurs. J’y inviterais Dave et Chris, et surtout Frances Bean Cobain. « Trop de fortes personnalités, peut-être. » Sur le moment, chacun se dirait heureux du résultat. Mais, une nouvelle fois, l'absence d'échos nourrirait les frustrations.
Je vis désormais à nulle part. Après Five Leaves left, j’avais quitté mon propre moi-même L'inspiration citadine qui m’irrigue est à double effet : énergie neuve, autre mélancolie. La chambre nue du quartier de Neulliac, lit simple, quelques disques et livres, est le refuge où je me retranche peu à peu. « Il avait une vie sociale, dit Jérôme à mon père lors d’une discussion dont je n’aurais point du entendre un mot, mais elle était compartimentée. Je ne connaissais pas ses amis Pontiviniens. » Même à ceux-là, Fabrice offre de plus en plus une présence embarrassée, silencieuse. Mes démos n'auront aucune suite, chanté par d’autres que moi. Elles procurent l'impression bizarre des traductions simultanées où la voix trop criarde de l'interprète couvre l'originale et la déforme. « Ami venu des nuages ».
Ai-je encore la force et l'envie d'adresser sa musique, mes textes à quiconque ? Sur la dernière pochette dont j’ai dessiné le plan, je pose assis sur une chaise, les pieds à côté de mes pompes, et a moitié nu un nuage en feu au dessus de moi. Avec la drogue, je me désincarne en bluesman. Mais ne vise plus l'aisance détachée d'un Mose Allison. Réduit l'équipage à ma seule guitare et quelques miettes de piano. Ma palette sonore aux nuances de gris. En deux séances nocturnes, j'aurai pour compagnie que l'ingénieur du son. Les chansons glacent le sang, peu d'accords répétés font encore et toujours une ambiance lunaire. On pense à Robert Johnson chassant les démons, capté dans une chambre d'hôtel trente-trois ou trente-cinq ans plus tôt. J’y pense encore. L'album sortira début (année inconnue c’est la que c’est drôle). Ce seras le préféré de certains, question d'humeur, c'est aussi celui qui tirera le rideau. Je rentre dans ce que le gens appellerons plu tard ma « phase Kurt Cobain». Vêtements et cheveux sales, ongles longs. L'élégance aristocratique s'est voûtée, recroquevillée. Ma peau paraît translucide. Je consulte un psychiatre et retourne dans la normalité et la tranquillité inspiré par la maison familiale.
Des dix-huit ans de ma vie sortent encore des récits plus ou moins pathétiques : mes « excursions » chez les amis, muettes, où parfois je me rencogne comme un chien derrière une porte ; l'ombre d'une fille de bonne éducation, plus tard devenue junkie ; mon séjour estival à Paris, sur une péniche ; mes virées à pied, où je marche de nuit jusqu'à plus d’envie. Il y aura aussi une poignée d'ultimes morceaux, arrachés à une muse exsangue. Ils paraîtront plus tard sur un album posthume (the album from later), curieusement accolés à des « oublis » plus ensoleillés de la première période. La plainte sans fond de « let me die alone », le chien noir des oracles funestes, et le charme perlé de mon père, énigmatique double féminin, qui va juste « passer pour dire bonjour ». On ne saura jamais d'où « elle » venait, ni qui « elle » fuyait, dit la chanson. D'un bout à l'autre du spectre, c'est pourtant la même musique, le même homme.
Il y avait trop de trop chez moi : trop d'intériorité sans doute, trop d'exigence peut-être, et trop d'écart assurément entre moi et le monde, entre le monde et moi, écart qui devint gouffre et où je tomberais sans doute, mort probablement, absurdement, de ne plus pouvoir vivre. Je dis un jour ma sœur Caroline, Coiffeuse encore aujourd'hui, « a skin too few ». Belle expression intraduisible, qu’elle na comprise : une peau de trop peu. De cette ultra sensibilité, je connus les peines et les joies. J’en garde le bénéfice : beaucoup de musiciens, et singulièrement parmi ceux qui m’ont inspiré ou que j’inspirerais, ont su nous toucher autant que Kurt Cobain. Aucun n'a exprimé avec une telle intensité le sentiment mêlé, délicieuse terreur et vertige infini, d'être seulement de passage.
qu'est-ce que les jeunes ecrivent dans leurs carnets?
ceci n'est pas mon journal il est seulement la pour la forme |
De quoi sont tissés les songes éveillés des journeaux intimes? Carnet intime et cosmogonie sans dieu. Eléments naturels caressés du regard, prénoms de femmes tracés sur le sable. L'homme est ermite ou rivière et la gloire un arbre fruitier. Certaines strophes pourraient sortir de poèmes élisabéthains, quatre siècles en amont. Le temps flotte, la vie vacille comme la flamme d'une chandelle. On a beaucoup dit « intemporelles », pour qualifier les lignes des ados. Confusément, le monde ingrat d'aujourd'hui a dû se dire qu'il avait tout le temps de les apprécier. Malgré une poignée de critiques bienveillantes, les textes « ne trouvent pas leurs publiques », selon la formule. Pas même quelque part entre les paumés et les fashions, au hasard d'un malentendu. Ceux-là, du moins, tournent à deux pages par an. J'envisage l'écriture avec circonspection. FUR-BREEZE: « Il lui fallait des auditeurs attentifs, recueillis. » Comme ce de Camuts, en ouverture de l'écriture underground, mon apparition la plus marquante. On m'envoya ensuite au casse-pipe de quelques gigs pour buveurs de bière.
- Commentaires textes : Écrire
Hypersensibilité ( est ce que vous me reconaisser la dedans soyez franc)
une photo c'est toujours arbitraire |
Ce terme représente ici une sensibilté plus forte que la moyenne à des stimuli, sensibilité autant physiologique, biologique que psychologique. Ceci conduit à une amplification des phénomènes et de leurs conséquences, positives ou négatives. L'hypersensibilité n'est pas un trouble mais une particularité. Amplificateur de toute expérience, elle participe tout autant au développement des compétences de l'individu, de ses qualités, que d'un trouble particulier : ce qui est modérement stimulant pour la plupart des gens va devenir extrèmement stimulant. A fortiori, ce qui est normalement très stimulant va prendre la forme d'un traumatisme.
Le chemin d'un hypersensible dépend de ce qu'on lui offre à ressentir et à assimiler.
Pour et contre
Quelques aspects qui ne concernent pas tous bien entendu la même personne :
Dans le cadre des troubles anxieux et difficultés apparentées, l'hypersensibilité va participer au développement : - Sensibilité accrue aux réactions physiologiques - Sensibilité accrue à tout traumatisme, exemple famillial ou social, stress chronique... - Sensibilité à tout exemple dysfonctionnel - Fatigabilité - Développement de l'hyper-vigilance - Victime idéale - ... |
L'hypersensibilité présente nombre d'avantages : - Capacités d'observation, même minutieuse - Capacités de réflexion - Intuition - Capacités d'apprentissage - Sensibilité artistique - Capacités de concentration, en l'absence d'éléments extérieurs - Capacités pour les tâches demandant vigilance, précision, rapidité... - Conseiller idéal - ... |
Test d'Hyper-sensibilité (aucun test n'est une vérité absolue)
Je suis conscient(e) des subtiles nuances de mon environnement | ||
L'humeur des autres me touche | ||
Je suis très sensible à la douleur | ||
J'ai besoin de me retirer lors de moments frénétiques dans un endroit tranquille | ||
Je suis particulièrement sensible aux effets de la caféïne | ||
Je suis facilement gêné(e) par les lumières violentes, les odeurs fortes, les sirènes proches... | ||
J'ai une vie intérieure riche et complexe | ||
Le bruit me dérange | ||
Les arts et la musique suscitent en moi une émotion profonde | ||
je suis une personne consciencieuse | ||
Je sursaute facilement | ||
Je m'énerve lorsque j'ai beaucoup à faire en peu de temps | ||
Lorsque les autres se sentent mal à l'aise dans leur environnement matériel, je sais ce qu'il faut faire pour les soulager (éclairage, confort...) | ||
Je perds les pédales lorsqu'on essaie de me faire faire trop de choses à la fois | ||
J'essaie vraiment de ne pas commettre des erreurs ou des oublis | ||
Je fais en sorte d'éviter les films et les emissions qui contiennent des scènes de violence | ||
Je m'énerve lorsque beaucoup de choses se passent autour de moi | ||
La faim provoque en moi une forte réaction, perturbe ma concentration et mon humeur | ||
Les changements qui se produisent dans ma vie m'ébranlent | ||
Je remarque et j'aprécie les parfums et les goûts délicats, les bruits doux, les subtiles oeuvres d'art... | ||
Je fais tout mon possible pour éviter les situations inquiétantes ou perturbatrices | ||
Lorsque je dois rivaliser avec d'autres, ou lorsqu'on m'observe dans mon travail, je perds mon sang froid, et optiens un résultat moins bon que si j'avais été seul(e) | ||
Lorsque j'étais enfant, mes parents ou mes professeurs semblaient me considérer comme sensible ou timide |
TSPT (alexia )
photo qui a peu a voir avec le sujet |
Critères diagnostiques DSM IV
Le TSPT découle selon le DSM-IV (American Psychiatric Association, 1994) de l'exposition à un événement traumatique qui provoque chez l'individu de la peur, de la détresse ou de l'horreur. Ce trouble se manifeste par une réexpérience persistante de l'événement traumatique, des comportements d'évitement des stimuli associés au traumatisme, un émoussement de la réactivité générale et un état d'hyperactivité neurovégétative.
A) La personne a été exposée à un événement traumatique au cours duquel les deux critères suivants étaient présents:
1. la personne a été exposée, témoin ou confrontée à un ou des événements qui ont impliqués la mort ou menace de mort, ou de blessures graves ou une menace à son intégrité physique ou à celle d'autrui.
2. la réaction de la personne impliquait une peur intense, de la détresse ou de l'horreur.
B) L'événement traumatique est revécu de façon persistante, d'une ou plusieurs des façons suivantes:
1. souvenirs répétitifs et envahissants de l'événement incluant des images, pensées, perceptions;
2. rêves répétitifs et pénibles de l'événement;
3. impression ou agissement soudain comme si l'événement traumatique se reproduisait;
4. intense détresse psychologique lors de l'exposition à des stimuli internes ou externes ressemblant à un aspect du traumatisme ou symbolisant celui-ci;
5. réactivité physiologique lors de l'exposition à des stimuli internes ou externes ressemblant à un aspect du traumatisme ou le symbolisant.
C) Évitement persistant des stimuli associés au traumatisme et émoussement de la réactivité générale (non présent avant le trauma) qui s'expriment par trois ou plus des symptômes suivants:
1. efforts pour éviter les pensées, sentiments ou conversations associés au traumatisme;
2. efforts pour éviter les activités, endroits ou gens qui éveillent des souvenirs du traumatisme;
3. incapacité de se rappeler d'un aspect important du traumatisme;
4. réduction nette de l'intérêt ou de la participation pour des activités de valeur significative;
5. sentiment de détachement ou de devenir étranger par rapport aux autres;
6. restriction des affects (ex.: Incapacité de ressentir des sentiments amoureux);
7. sentiment que l'avenir est 'bouché', que sa vie ne pourra plus se dérouler normalement.
D) La personne présente deux ou plusieurs symptômes persistants traduisant une hyperactivité neurovégétative (ne préexistant pas au traumatisme= trouble de la mémmoire très importants):
1. difficultés à s'endormir ou sommeil interrompu;
2. irritabilité ou accès de colère;
3. difficultés de concentration;
4. hypervigilance;
5. réaction de sursaut exagérée.
E) Les symptômes B, C et D sont présents durant au moins 1 mois.
F) Le problème entraîne une détresse cliniquement significative ou un dysfonctionnement au niveau social, professionnel ou dans un autre domaine de fonctionnement important.
Facteurs d'élaboration
Vulnérabilité biologique
Certains individus ont une hypersensibilité naturelle aux stresseurs (entre autres, hypersécrétion de noradrénaline).
Conditionnement interne et externe
Chez certains individus se mettent alors en place des automatismes :
- Externes : réponse anxieuse à des stimuli externes rappelant le traumatisme
- Internes : réponse anxieuse à des manifestations physiologiques d'émotion, d'anxiété (trouble panique...)
Sensibilisation - Hypervigilance
Après un traumatisme, la personne souffrant de stress post traumatique va mettre en place un système d'hypervigilance, orientée vers un danger éventuel et enchaîner ainsi les "fausses alarmes" (crises de panique, angoisse...)
Schémas de danger inconscients
Se met donc en place un seuil élevé d'intolérance à des dangers potentiels, réctivé par des faits de la vie courante, mais aussi des flash back répétés. Installé, le TSPT se chronicise.
Attribution des causes
- Interne : dans de nombreux cas, les victimes s'attribuent la responsabilité des causes de l'événement. Culpabilité, baisse de l'estime de soi.
- Externe : dans d'autres cas, les causes sont attribuées au monde extérieur. Baisse de la sécurisation.
Force du traumatisme
C'est en général plus la force de la menace perçue que celle de la menace réelle qui décide qui décide de l'installation du TSPT.
Valeurs et désillusion
Les personnes pensant le monde juste, stable et sécurisé développeront de manière plus fréquente un TSPT. Le traumatisme représente une rupture totale avec le monde dans lequel ils pensaient évoluer.
Dissociation
Les phénomènes de dissociation, s'ils sont présents dans un TSPT sont prépondérants dans sa génèse et donc sa prise en charge. Par dissociation, on entend les processus auxquels la personne fait appel pour se dissocier du traumatisme, mais qui, s'ils sont naturels n'en remplissent pas pour autant l'effet escompté (soulager la personne). La nature inconsciente de ces dissociations en font un sujet de choix de l'hypnose ericksonienne.
1) Amnésie : des troubles de la mémoire sont souvent à constater chez des personnes souffrant de TSPT, amnésies partielles ou totales. L'amnésie a été à un moment donné la seule solution de survie, pour se défendre des souvenirs resurgents du vécu traumatique.
Il est également à noter dans le cadre de l'amnésie que bien souvent elle n'est pas sélective : c'est tout une période, de manière globale qui est oubliée, souvenirs positifs y compris.
2) Mémoire, concentration :
Des troubles de la concentration, de la mémoire sont également à relever dans le cadre du TSPT.
3) Détachement, déconnexion de la réalité et autres :
Est également à observer un retrait psychologique par rapport au monde extérieur et aux affects désagréables qu'il peut représenter. Si là encore, il s'agit d'une solution inconsciente de survie, il peut en résulter un malentendu relationnel du à l'impression de désintérêt ou de froideur qui peut être donnée et ainsi un non-tissage de liens relationnels, une absence de communication...
Si ces phénomènes de dissociation ont tout d'abord leur utilité, le danger résulte dans leur chronicisation, leur automatisation. Cette tendance à se déconnecter peut d'ailleurs s'étendre à d'autres événements générateurs d'anxiété. C'est d'ailleurs ainsi que l'on trouve des schémas qui se reproduisent, ou des personnes qui par exemple subissent des viols répétés sans réaction de défense ou de communication externe. La dissociation correspond ici à une extinction des expériences émotionnelles et sensorielles liées à l'état.
Flash-backs - cauchemars et autres - Phénomènes associatifs
Les victimes de TSPT rapportent souvent des cauchemars à répétition, des souvenirs indésirables ou des images récurrentes du traumatisme. Ces flash back constituent en fait une réponse inconsciente à un stimulus directement ou indirectement lié au traumatisme. On a donc ici des phénomènes plutôt associatifs : selon un mode de conditionnement classique, le sujet se retrouve plongé dans le traumatisme premier. Phénomène participant au développement anxieux, le rapport entre le stimulus de la vie réelle et le flash back peut être difficile à identifier (ex : pot d'échappement qui pétarade et renvoie à une fusillade...). Une simple odeur, ancrage très puissant peut par exemple suffire.
Ces flash back peuvent être interprétés comme une tentative inconsciente de se désensibiliser à la situation traumatique, stratégie qui, à l'image des phénomène dissociatifs, n'a que peu de chance d'aboutir.
On peut également envisager qu'au moment des cauchemars, l'inconscient veuille "classer le dossier" (ce qu'il fait normalement pendant la nuit) mais n'y parvienne pas, étant donné la force traumatique du "dossier" en question.
Lire les commentaires textes
oui................................
oui bien sur comment ne pas l'aimé^^
oui
J' aime se blog!il me procure un réel bien-être!Tout fan de nirvana qui se respect aime ton blog!