encore du blabla
Je suis peut être un timbré complet, du genre lessivé du bocal, complètement azimuté, mais une personne de plus vient de céder à mes assauts pour pénétrer la secte des amateurs d’honnêteté! Enfin, d’honnêteté … De l’écoute d’une musique honnête…
Je suis un mordu complet, je l’admets. Et pourtant, rien ne me prédisposait à un tel revirement de situation. Il y a quelques mois encore, je vous aurais énoncé mon ennui profond à l’écoute de ces frasques inutiles, mais un ennui vitale. Et pour cela il faut replonger à mes années collégiennes…
En ce doux temps de la troisième (qui restera la pire classe que je n’ai jamais eu, a l’exception de cette petite blonde toujours gentil avec moi, je l’oublierais sans doute jamais. C’est d’autant plus frustrant que je n’ai plus aucun contact avec eux, et ce n’est pas faute d’avoir essayé… J’ai, je crois, le syndrome de la plante verte… Ca fait joli dans la décoration, mais ce n’est qu’un meuble vivant… Quand la plante s’en va, car je suis une plante grimpante qui migre, on l’oublie vite… Enfin, passons, je suis de trop bonne humeur pour déprimer avec aussi peu de matériau…), durant un cours de français, nous travaillâmes sur l’Opéra Des Noces de Figaro (en comparaison à la pièce de Beaumarchais, Le mariage de Figaro, que tout le monde à lu au moins un jour dans sa vie, grâce aux volontés totalitaires de notre chère éducation nationale… Personnellement, sur ce point très précis, je les remercie… En revanche je leur en veux toujours aussi mortellement de m’avoir fait ingurgiter Les Confessions de Jean Jacques Rousseau… Tel un canard gavé pour un foie gras mi cuit pour la table de noël, on m’a forcé à lire ce livre qui me tombait des mains vers un précipice d’ennui sidéral…).
Ce travail m’avait très modérément intéressé, c’est l’époque ignoble où je confondais encore une suite d’hurlements de Cobain avec de la musique d’abruti, cas sociaux en hôpital psychiatrique… Ce n’est qu’au moment où je suis allé à un concert de grunge parisien, en représentation à l’époque en plein aire sur la butte de Montmartre, que j’ai cru partir en effervescence psychédélique a la manière des rock star des 70 avant tous ces star punck rock tous rachitique, pervers et macho… La mise en scène, inexistante, m’avait semblée complètement dingue j’étais perdue, je n’étais dans ce que je pensais les dvd musicaux m’avais m’entaient sur les concerts c’était tellement mieux qu’ils ne les laissaient voir. Et cette impression terrible d’être dans un gigantesque ascenseur surpeuplé et enfumé pendant trois heures ma quitté…
A partir de cette bouleversante expérience, je me suis braqué contre le punck rock bien garage de Seattle le GRUNGE et le GARAGE… la majorité des gens disent : « C’est nul, c’est chiant, ça pue, on décède d’ennui chronique, et en plus on saigne des tympans… » Ce n’est que deux ans plus tard que je commençais doucettement à tenter quelques incursions dans le monde sonore de la musique dite bruyante… Profitant de la monstrueuse discographie paternelle, j’abordais la chose facilement, les disques des Beatles pleuvant sans cesse, les autres Rolling Stones constamment présent, et surtout The Knacks et autres The Shadows… Curieusement, je commençais à saisir, bien que confusément, la beauté de ces œuvres, oublieuses des impératifs des standard radios (3 minutes avec minimum 4 refrains, un riff, et du rythme binaire…BAD SOLO BAD adieu les piste morte VERSE CHORUS VERSE).
Ainsi donc, sans excès de zèle, je me laissais aller à écouter quelques œuvres, mais pas de rock machiste déglingué… La cicatrice était encore trop profonde pour m’y plonger… Dernier acte en date, un cadeau de noël absolument monstrueux de la part de mon géniteurs adorés : l’intégrale de Nirvana plus connu sous le nom de WITH THE LIGHTS OUT ! Cet orgasme sonore en un seul coffret, coup de marketing génial…Le seul problème de ces coffrets, est que, bien que la qualité d’enregistrement soit honnête, certaines œuvres méritent mieux que du mono… Il y aura du rachat dans l’air, dès que je serais riche à foison, roi des biocarburants ou empereur des derniers gisements de pétrole de la planète… Avec une installation sonore crédible et un goût mieux calibré pour investir dans du son, il y a du boulot…
Bref et pour faire moins long, ce coffret contenait l’intégrale des ceux qui avais déjà été diffusé plus une poigné d’inédit… Après m’être enfilé toutes les pistes, toutes les démos, la musique de chambre… Il a bien fallu attaquer les lives…
Je commençais par L’enlèvement au Sérail (c’est encore ce j’écoute tandis que je vous rédige ces inepties qui n’intéressent que moi-même ! lol). Mon dieu ou toute autre entité dominante, il ne devrait y avoir que vous pour écrire cela… Au cours d’un cours (haha, le jeu de mot pourri par excellence…), un prof avait énoncé une idée à laquelle j’adhère, dont j’avais déjà discuté avec un fanatique de Bach qui se reconnaîtra. Les grands musiciens (ou artistes en général, mais il n’y à pour moi que la musique qui atteint cette autre réalité quasi mystique) inventent Dieu. Quand La Passion selon St Mathieu commence, c’est un soleil au zénith qui transperce le plus beau vitrail, et soi baigné de cette lumière multiple, aveuglante, c’est une pression terrible de puissance par la grâce, on est comme pénétré le plus intimement possible dans son esprit, son cœur et son âme, avec la sensation confuse de frôler l’inatteignable. Et tous les musicologues dissèquent encore ces œuvres magistrales, les rendent mécaniques et froides, techniques, mais secrètement toujours à la recherche de Dieu (Je vous précise que je suis un athée confirmé…).
Et bien les Opéras de Cobéniènne m’atteignent ainsi. Ils sont d’une beauté, tellement simple et évidente, j’ai des frissons à chaque mouvement, dès l’ouverture. L’enlèvement ovnien de l’honnêteté grande et fragile me transporte, la basse m’essence, la batterie m’enchante, SAPPY me sublime, SPANK THRU me transcende… Ce sont des bonheurs écrasants, comme une drogue auditive, dont déjà je ne peux plus me passer. Voilà pourquoi j’ai il y a quelque temps, dans un état de démence proche du crétinisme financier (pas proche en fait, tout à fait au milieu !), d’investir dans un bijou de lecteur MP3 de Sony, d’une capacité de 8 giga (je sais ce n’est pas assez !), histoire de les avoir toujours en poche… D’un seul coup mes périples en train à venir, revêtent les draps du plaisir…