Mes désirs sont partis ce mercredi matin, jusqu’au 9 juin prochain…

Me voilà encore plus célibataire que d’habitude pendant les temps prochains… que vais-je donc faire de tout ce temps ?

D'abord dormir… et vivre à mon rythme… à part le lever à 4H, c’est pas vraiment cela qui m’empêche de vivre à mon rythme… mais bon, je suis épuisé, je dois récupérer… et le sommeil reste quand même la meilleure façon de se reposer !!! C'est assez bizarre : depuis quelque temps, j'ai à nouveau une quantité de travail incroyable, et je tiens le coup physiquement, un peu en dépit du bon sens... et, depuis hier, mon corps dit "m..." : mal au crâne, problèmes digestifs, ... et donc, pas le choix, je dois m'arrêter quelques jours !

Je voudrais aussi prendre un peu de temps pour récupérer mon retard dans mes carnets d’écriture, et dans le jardin… déjà que j’ai décrété que, cette année, le jardin serait « mode sauvage »… ça ne signifie quand même pas « savane » !!!

Et enfin, trouver un juste équilibre entre les multiples sollicitations (si je laissais faire, je passerais toutes les soirées dehors, chez des personnes différentes), et mon envie irrésistible de me « recroqueviller » à l’intérieur de moi-même… parce qu’en plus, il y a des rencontres auxquelles je tiens… et qui risquent de passer à la trappe si je me laisse déborder !!!

Ca, c’est un fameux défi !!!

« Trois sorcières regardent trois montres Swatch. Quelle sorcière regarde quelle montre Swatch ? »

Traduction en anglais (à répéter à haute voix !) ( in english to repeat lowder)“Three witches watch three Swatch watches. Which witch watch which Swatch watch ?”

Ca va ? Vous suivez ?
Plus fort maintenant. Pour les spécialistes  

« Trois sorcières suédoises et transsexuelles regardent les boutons de trois montres Swatch suisses. Quelle sorcière suédoise transsexuelle regarde quel bouton de quelle montre Swatch suisse ? »

Je dois humblement reconnaître que j’ai, une fois de plus, largement dépassé les limites de la fatigue : trop de travail et trop peu de sommeil, c’est décidément un cocktail explosif qui fait qu’à un certain moment, le corps dit m… heureusement que ces signaux arrivent – même si je ne les écoute pas toujours à temps – sinon, je serais probablement déjà mort depuis fort longtemps ! Déjà une chance que mes somnolences dans les rues le soir pour rentrer chez moi ces derniers temps ne se soient pas transformées en catastrophe !
Je m’étais pourtant juré qu’on ne m’y reprendrait plus, mais le moment est probablement arrivé d’oser me poser les bonnes questions… seulement, voilà : les réponses qui arrivent tout naturellement ne me conviennent pas vraiment.

Mardi, le médecin a semblé dire que j’aurais besoin de plusieurs semaines pour récupérer : me lever en forme le matin, avoir assez de punch pour vraiment rythmer mes journées, plutôt que de me laisser porter d’une urgence à l’autre… tout en délaissant l’essentiel (prendre soin de mon intérieur, de mon jardin, de moi…).

Oui, mais à côté de cela, j’ai transmis à mes écrits le point de mes encours, pour faire la part des choses entre l’urgentissime, l’urgent, ce qui pouvait être oublié, et ce que je devais absolument garder en moi-même… et le résultat, c’est qu’il y en a pour au moins trois jours d’urgentissime que je dois absolument écrire moi-même… le reste peut attendre, ou être oublié.

Un message m’a été envoyé par mes collègues pour me signaler que j’étais de plus en plus absent cette semaine. Et malgré cela, chaque fois que j’allume mon téléphone, il y a 10/12 messages vocaux demandant que je rappelle « dans les meilleurs délais »… à se demander si certaines personnes comprennent que la solitude est le médicament que je prends pour ne gêner personne.

Et donc, dans l’immédiat, et avant de songer au long terme, je dois répondre à la question suivante : recommence-je à travailler lundi, ou retourne-je chez le toubib, qui risque de prolonger mon certificat moral jusqu’à la fin du mois, jusqu’à la fin du monde?

J'ai bien une petite idée de ce que je vais faire, mais j'ai comme l'impression que ce ne serait pas raisonnable du tout... d'autant plus que certaines images me font rêver !!!

Après quelques minutes de marche, je me rendis compte que je me trouvais sur la route qui menait à la dernière demeure de mon amie d’enfance Eleanor, poursuivi par mes vieux démons qui me faisaient perdre la tête.

J’entrai dans ce cimetière et pris une fleur entre mes doigts, car j’en voulais à la terre entière de m’avoir enlevé trop tôt cette amie, cette amour. Comme je le faisais régulièrement depuis près de deux mois, je lui parlai en silence, lui racontant mes joies, mes peines, mes difficultés… essayant d’imaginer ce qu’elle aurait fait à ma place, le conseil qu’elle m’aurait donné, le verre qu’elle m’aurait offert pour avoir cette conversation…

Puis je repris le cours de ma triste journée, en essayant de me concentrer sur les révisions de mon BAC.

En réalité, j’aurais préféré partir au bord de mer, plutôt que de rester là à penser à elle et à déprimer.

Je continuai mon chemin et promit à Eleanor de revenir la voir dès mon arriver.