Pennyroyal Tea
Je suis dans mon temps avec tout le monde
Je suis en très mauvaise posture
[Premier Refrain]
Assied-toi et bois du Thé Pennyroyal
Distille la vie qui est en moi
Assied-toi et bois du Thé Pennyroyal
Je suis une royauté anémique
Donne-moi moi un univers d'outre-tombe à la Leonard Cohen
Que je puisse soupirer éternellement
[Second Refrain]
Je suis tellement fatigué que je ne peux pas dormir
Je suis un menteur et un voleur
Assied-toi et bois du Thé Pennyroyal
Je suis une royauté anémique
Je ne prends que du lait chaud et des laxatifs
Des antiacides au goût de cerise
[Premier Refrain]
Oh (x7)
- Commentaires textes : Écrire
Karaoké Nirvana !
Cobain joue à Barry White et suçote le micro, pendant que Novoselic jette sa basse en l'air et que Grohl donne des coups de baguette dans le ciel. Une façon de se révolter contre les pratiques de la BBC... une autre de clore la semaine sur Playlist.
(via WFMU)
petite info ( mobile de meurtre peu etre on ne sera jma onu on savoura jms le suicide)
Dead Celebrities Match
Kurt Cobain, Elvis Presley et Charles M. Schulz (le créateur de Snoopy), suivis, dans l'ordre de John Lennon, Albert Einstein, Andy Warhol, Theodor Geisel alias Docteur Seuss (lui, je ne sais pas qui c'est mais Wikipedia oui...), Ray Charles, Marilyn Monroe, Johnny Cash, J.R.R. Tolkien, George Harrison et Bob Marley, c'est le classement des treize personnalités décédées les mieux payées ou, pour être plus précis, les treize qui ont rapporté le plus de pognon à leurs héritiers selon le classement établi par le magazine etats-unien Forbes.
Si on regarde d'un peu plus près, ce classement dit en fait que sans bouger le petit doigt, Courtney Love se fait plus de pognon que Priscilla Presley, mais surtout qu'elle a viré du podium l'imbuvable Yoko Ono qui, ne va certainement pas se laisser faire comme ça. M'est avis que cette année, pour Noël, en plus du traditionnel nouveau best-of de Lennon, on aura droit à une intégrale en coffret de luxe, un second coffret 4 CD avec des inédits dont une version de Imagine chantée sous la douche et un coffret DVD avec des concerts jamais diffusés jusq'alors, un documentaire sur la vie de Lennon avec des images d'archive inédites et le compte-rendu filmé de l'autopsie de l'ancien Beatle...
Quant à Priscilla Presley, je ne me fais pas de soucis pour elle (si tenté que je m'en sois fait pour Yoko Ono... non, faut pas déconner, j'irai pas pleurer si ce requin se retrouvait sur la paille), car ce genre de boutiques, y'en a partout aux Etats-Unis et puis l'été prochain, pour le trentième anniversaire de la mort du King, elle va casser la baraque (non, elle va pas faire démolir Graceland, mais elle va se faire des ovaires en or) et retrouver la première place du classement.
Rien d'étonnant pour le reste du classement : Tolkien, Harrison, Ray Charles, Marilyn... Le Dr Seuss est quasiment inconnu en France (au moins son nom, son oeuvre j'en sais rien) mais il doit sans doutes être connu outre-Atlantique. Petite surprise tout de même : Bob Marley est à la dernière place... sa veuve ne doit pas toucher un radis sur les ventes de ganja dans le monde.
Ce classement est un peu morbide, vous ne trouvez pas ? C'est quand même marrant, cette volonté de tout lister, de tout classer, de tout mettre dans des cases... Remarquez, y'a pire comme classement. TF1 nous pond un classement à la con tous les quinze jours (ou tous les mois, je sais plus, mais à chaque fois des trucs à la con comme les 100 vidéos les plus drôles d'Internet...) et quand on sait que dans le classement de TF1, la plus belle femme du monde, c'est Corinne Touzet, on n'est plus surpris par rien...
- Commentaires textes : Écrire
souvenir d'enfance si vous voulez savoir que je suis vraiment............
Je devais avoir dix ans, j’étais à ma table d’écolier, un cahier ouvert devant moi, lorsqu’une soudaine décomposition se produisit. Les lettres commençaient à se détacher de la surface, à respirer, à vivre. Elles étaient l’ombre d’un son qui me traverse encore et encore...
Cette expérience où les lettres semblaient prendre corps a déterminé ma vocation littéraire sur un point très précis : ma sensibilité physique aux mots, à la langue est au moins égale à ma sensibilité au monde extérieur. J’ai senti à partir de ce moment que dans la vie il y a quelque chose de truqué, un profond mensonge qui fait figure de règle et de loi. Comme si par ce point d’infini, par cet abandon de mes facultés physiques dans un anéantissement sans reste, mon corps lui-même était une folie, "l’erreur d’un langage que le sujet ignore". Cette vision que je n’ai pas choisie, ni convoquée est venu me séparer, me mettre à part, en position d’effraction et d’exception.
J’aimerais pouvoir vous raconter comment cette expérience, que la normativité sociale appellerait hallucinatoire, m’amena à la certitude de la folie du monde, à la négation que toute existence constitue.
Comment, sans être délirant, un écrivain réussit-il à ne pas être inférieur au délire, à y déceler la fonction de vérité ?
Qui et surtout que suis-je ?
Le témoignage auquel je fais allusion est déjà plus qu’une sensation très violente que, tout à coup, le langage et ce qu’on appelle la nature entre guillemets seraient passés du même côté. J’ai préservé e souvenir de ce jour, qui n’est pas à proprement parler faux, mais qui n’est pas non plus d’une vérité subie, dans la mesure où il rassemble un grand nombre d’expériences du même genre. Ce qui me ronge toujours c’est la description du fait que l’écrit ne tient pas à son support, il est une ombre portée mais qui n’est pas fixée par la procédure d’inscription ou la nature de la surface. Ecrire dans une certaine mesure n’est pas seulement poser des lettres sur une feuille maculée de blanc, mais c’est aussi parler par lancer d’ombres fantomatiques.
L’évocation physique d’une disponibilité inhabituelle et bouleversante du corps qui peut alors avoir exactement la même valeur que n’importe quel élément naturel ou verbal (comme une simple lettre); c’est une expérience qui amène immédiatement à récuser la normativité sociale quelle qu’elle soit ou plutôt à constater cet étrange pacte de la servitude volontaire, antérieur à toute définition sociale de la servitude, qui fait que les humains trouvent normal qu’il y ait des places, à commencer par celle dans laquelle ils croient être et qui n’est autre que leur corps. Peut être mon corps n’est-il rien de plus qu’une vulgaire faute d’orthographe d’un géant système que je n’engloberais jamais.
Dans cette expérience enfantine qui n’est en rien un délire, dont il ne me reste que le souvenir, c’est le contraire, toute assignation à une place quelconque est pulvérisée, anéantie, et ce qui en découle est immédiatement, quelque chose comme le petit jour très prometteur de la raison qui s’indique d’abord par une joie ou un sentiment de libération intense accompagné de ce qu’il faut d’évidence pour être sûr qu’on est bien là, sans place, où l’on est, où l’on doit être, être et non pas vivre. En même temps, une ouverture se produit sous l’effet du vent palpable et invisible de la bibliothèque pour toujours (par bibliothèque, j’entends archive écrite depuis le fond des temps comme ayant été dit, tracé) ; plus loin encore, c’est la bizarre certitude qu’à partir de là, tout peut être lu, indéfiniment et simultanément, comme dit et non-dit de ce dit.
Je dis que c’est une expérience de l’Etre, donc l’étonnement de voir que cet Etre serait dans un si profond oubli que tout le monde trouverait absolument normal de se contenter d’exister au lieu d’être. On a là une de ces expériences très nombreuses, constantes, "inarrêtables" qui mettent en question tel ou tel âge, telle ou telle apparence, telle ou telle coordonnée dans l’espace ou le temps. (Je suis cet ado oublié par soit même qui se pose tout un tas de questions sans réponse fixes tout comme vous qui lisez ceci même si vous n’en n’avez pas encor pris conscience…) Elle ne pourrait pas avoir lieu comme expérience de l’Etre sans s’accompagner d’une négation toute particulière de ce qui n’est pas ; c’est "la certitude de la folie du monde et la négation que toute existence constitue", autrement dit ce qui fait que Parménide est sûr de la révélation qu’il a de l’Etre, ce qu’il entend par l’errance des mortels qui ne savent pas choisir entre l’Etre et le Non-être et qui, par conséquent, vivent dans la doxa. Je pense à ce cher Shakespeare et a son fameux être ou ne pas être telle est la question, on s’en a tous moquer un jour, or il était si proche de la vérité qu’il s’en a brûlé les yeux à devoir pleurer pour son éternité…
Mais cette expérience ne peut donc en aucun cas être réduite à une hésitation entre Etre et Non-être, être et ne pas être, à une hallucination, c’est-à-dire à quelque chose qui, fait brusquement irruption dans le réel, seulement pour ne pas avoir été symbolisé.
J’aimerais bien savoir pourquoi ça : ’’l’Etre est et que le Non-être n’est pas", paraît aller de soi. J’écris, très scrupuleusement, les textes qui parcourent mon journal (mes centaines de cahier depuis des années lignes après lignes entaché d’encre aujourd’hui jauni par les remords d’une vie qui ne respire pas…); en même temps, on voit des sculptures, on entend de la musique, « love buzz » de Cobain. Pourquoi pas ? Françoise Giroud, journaliste dans le Nouvel Observateur écrit cette formule claire et même banale : ’’l’Etre est, le Non-être n’est pas." Vous voyez que l’aventure est assez comique : à l’ère du spectaculaire intégré, la certitude d’un agent du spectaculaire porterait sur le fait que la formule qui empêche toute pensée éveillée de dormir depuis le début du temps lui-même serait une trivialité, une chose évidente : l’Etre est, le Non-être n’est pas. Moi, ça ne me paraît pas évident du tout ; et à dix ans déjà je ne doutais pas que le monde des humains, à ce moment-là, pour moi, celui des adultes, puis par irradiation toute la société, ne soit constitué d’une erreur, vérifiable à chaque instant dans les grimaces qui le constituent, d’une erreur sur l’Etre et le Non-être. Comment expliquer de manière simple et logique, sans les moyens de la métaphysique où tous les philosophes qui jonchent mes conceptions explicative depuis cette année passée, les philosophes son embourbés, les écrivains du XXe siècle qui ont quelque consistance, sont tous des spécialistes extrêmement subversifs de nôtre temps ? Je viens de relire la « mystik féminin » avec l’impression qu’on n’en avait pas dit grand-chose quant à l’expérience de l’Etre qui s’y déploie. J’ai aussi relue Proust réalise parfaitement ce sauvetage du temps, cette irruption comparable à une prodigieuse immigration qu’il décrit avec les clefs devenues fameuses auxquelles pourtant personne ne comprend rien : pourquoi une dénivellation de pavés, pourquoi la madeleine, pourquoi un tintement de fourchette, pourquoi un livre ? Toutes ces métaphores sont issues de la liturgie de l’Eglise catholique dont Proust emprunte le cérémonial pour célébrer la certitude qui l’emplit d’une joie mais en même temps d’une responsabilité immenses. Là, il fait semblant de ne pas avoir commencé à écrire son livre, qui, dit-il, lui rend la mort totalement indifférente ... Ce qui n’est pas rien, avouez-le, la certitude d’être hors du temps ! Eh bien, ce garçon de dix ans, avec sa petite vie déjà de solitude et de souvenirs qu’il raconte bien longtemps après, ne dit pas autre chose.
ECRIRE ME REND LA MORT TOTALEMENT INDIFFERENTE… Pour dire la même chose, il faut la dire de façon différente. Tout le monde n’y arrive pas, y compris, d’ailleurs, en philosophie ou la moyenne de classe est de 10 ou 11, alors que la matière consiste seulement a retransmettre la logique naturelle et informelle, pure de la nature pour répondre a une seul question. La limite de tel ou tel système, de tel ou tel discours n’est rien d’autre que ce par quoi ils sont tous, lorsqu’ils ont un certain degré de consistance logique, le même. C’est évidemment le contraire du discours reçu, à savoir que le temps est une ligne, que l’expérience qui s’y produit à telle époque est incompatible avec celle qui l’a précédée, etc... Cet Autre constant n’est qu’une incapacité à formuler la question du même, ce qui est particulièrement sensible dans le délire au sens psychiatrique du terme, j’y arrive moi je suis fou mais heureux. Comment une société tout entière pourrait-elle être perçue comme délire ; comment, si vous écoutez le délire d’un individu, vous n’entendez en écoutant bien, que le délire social et rien d’autre ? Telle est la question. Le délire est social. La fonction de la société n’est rien d’autre que de conforter le délire. Je ne veux plus le conforter…… Aidez-moi en me laissant écrire. Est-ce que ca a toujours été ainsi de façon ouverte ? Peut-être pas. Je suis en train de lire un livre très intéressant et très bien illustré qui s’appelle Petit traité de toutes vérités sur l’existence ; c’est en effet du surréalisme qu’il faut dater la naissance sociale de la promotion du délire, son émergence comme valeur sociale éminente, ce que les expérimentateurs de ce temps-là ont trouvé prodigieux ! Il paraît normal, dans un contexte romantique (pour les autres aujourd’hui, moi je suis seul), d’applaudir au fait que Breton et Aragon, étudiants en psychiatrie, aient avec courage abandonné la médecine pour se vouer intégralement à la poésie. Mais, moi, je vous dirai le contraire : de plus en plus, j’ai eu tendance à retrouver la fonction éminente de la poésie en l’abandonnant pour aller vers la médecine, la science, la philosophie, la musique les drogues. Je ne participe nullement à l’idéologie, car c’en est une, de la société dans laquelle nous vivons, dont la plus profonde nervure est une promotion systématique de 1’hystérie et de la psychose assorties de la rentabilisation de ce qui ne fait plus question depuis bien longtemps : la perversion. Cette expérience très particulière de vie de la lettre, la lettre tue parce qu’on préfère qu’elle soit morte, qu’elle reste lettre morte, peut être détournée à longueur de temps, elle n’en reste pas moins disponible à quiconque fait cette expérience, malgré lui ; il est vain de se demander si c’est volontaire ou non : ça n’arrive pas à coup de volonté, pas plus que la mémoire involontaire décrite par Proust ; j’ai beau convoquer mes souvenirs, je n’arriverai jamais à l’expérience de la mémoire dite à juste titre involontaire, car ce n’est pas de souvenir qu’il s’agit, ni non plus de réminiscence : aucune Idée ne me garantit la stabilité de cette expérience, je ne suis pas dans Platon. Mais est-il possible de ne pas être dans Platon ? C’est-à-dire aussi de n’être ni dans la sphère "androgyne" ni, comme j’y insiste dans Paradis, dans la sphère "gynandre". Ce n’est pas dans Platon qu’on a la possibilité de conceptualiser cette expérience ; car elle est conceptualisable, je ne tiens pas un discours inspiré, quoiqu’à vrai dire il le soit, mais pas besoin d’en prendre l’allure. Dans l’expérience évoquée, il ne s’agit pas d’une hallucination mais bel et bien d’une expérience du Réel lui-même par rapport auquel le réalisme délirant social se trouve nié. J’appelle "réalisme délirant" l’impossibilité de choisir entre l’Etre et le Non-être, exactement comme le dit Parménide. A vouloir que l’Etre soit toujours entaché de Non-être, à faire exister le Non-être, comme dit Platon, "d’une certaine façon", on introduit toute la sarabande métaphysique, à commencer par l’oubli de l’Etre.
Le réalisme délirant de la société peut culminer dans deux manifestations simultanées : le massacre et l’infantile. La compréhension du rien qu’est la mort n’y est pas représentable autrement que comme oubli de la mort et mise en scène de cet oubli, d’où la sensation aiguë qu’en effet, c’est un réalisme dans lequel la mort vit, où l’on repère, par exemple de nos jours, l’idée de la fin de 1 ’histoire puisqu’ à la fin de l’histoire, Hegel nous en prévient gentiment, "la mort vivra d’une vie humaine".
Y-a-t-il une histoire de l’Etre ? Non. Oui quand même, bien que non ; car il s’agit de trouver le langage adéquat au fourmillement d’expériences de l’Etre qu’on se sent astreint, dans mon cas, à communiquer. Mais rien n’est obligatoire dans l’expérience de l’Etre, on peut très bien la passer sous silence, l’aphonie ma sauvé au moment de mes pires souffrances. Comme il s’agit d’une expérience en quelque sorte sauvage, elle se transforme immédiatement en appel vivant de tout ce qui peut être de l’ordre de la civilisation. Ce n’est pourtant pas une expérience nihiliste, même si elle est je me répète sauvage, car elle porte en elle, du fait même qu’elle nie ce qui doit l’être, une affirmation redoublée. Cette négation si particulière est bien antérieure à la négation logique ou à ses formes qui, en effet, font le pilotis du psychisme et que Freud a bien eu raison de prospecter. Freud est un praticien de la négation qui constitue le psychisme ; il n’y a pas de raison de ne pas se servir de cette description que vous pouvez vérifier chez n’importe qui : selon qu’il a des tendances psychotiques, perverses, névrotiques, vous trouverez la forclusion, le déni, la dénégation, l’annulation rétroactive. Tout ça veut simplement dire qu’on peut constater que l’inconscient ne travaille pas n’importe comment, du fait même que quelque chose n’a pas été radicalement nié. Toutefois, l’expérience dont je vous parle n’est compréhensible ni dans la dimension de la conscience, ni dans celle de l’inconscient, fût-il freudien ; il s’agit évidemment d’autre chose puisque nous ne sommes pas en métaphysique, mais en physique en quelque sorte ; drôle de physique !physique de l’Etre, pas une physique au sens de la physis, d’une cosmologie, ni même d’un monde, mais de l’extraordinaire adéquation entre l’Etre, la Pensée et le Langage.
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Bonne continuation pour ton blog